décervelage

décervelage [ desɛrvəlaʒ ] n. m.

• 1898, Jarry; de décerveler

♦ Action de décerveler; son résultat. — Fig. Destruction des facultés de jugement d'une personne. ⇒ abêtissement, abrutissement (cf. Lavage de cerveau). « comme tous les grands du régime, elle se livre [...] à l'indispensable opération du décervelage » ( Le Monde, 1960).

● décervelage nom masculin Action de faire jaillir la cervelle. Action d'enlever à quelqu'un toute capacité de raisonner juste.

décervelage [desɛʀvəlaʒ] n. m.

ÉTYM. 1898, A. Jarry; de décerveler.

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♦ Action de décerveler; son résultat.

1 Quand le dimanch' s'annonçait sans nuage,

Nous exhibions nos beaux accoutrements

Et nous allions voir le décervelage

Ru' d' l'Échaudé, passer un bon moment.

Voyez, voyez la machin' tourner,

Voyez, voyez la cervell' sauter,

A. Jarry, « Chanson du décervelage », Œ. compl., Pl., t. I, p. 471.

♦ Fig. Destruction des facultés de jugement (d'une personne). → Lavage de cerveau. || « (…) comme tous les grands du régime, elle se livre (…) à l'indispensable opération du décervelage » (R. Escarpit, in le Monde, 27 avr. 1960).

2 (…) le balancement de notre monde qui penche tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, redresse la situation à grands coups de rame sur la tête, longues cordes passées au cou, pelotons d'exécution, camps de mort, décervelage psychiatrique (…)

Michèle Perrein, Entre chienne et louve, p. 183.

Encyclopédie Universelle. 2012.